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Lutte contre les désordres de l’information : notre liste de lectures pour bien débuter 2026

En 2025, l’équipe d’ODIL a repéré plusieurs études, rapports et articles d’analyse avec un point de vue innovant sur les désordres informationnels. Retrouvez aussi dans cet article des guides et des initiatives de mise en avant des acteurs de la lutte contre les désordres informationnels.

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  • L’ONG Cartooning for Peace, qui lutte pour la liberté d’expression des dessinateurs de presse à travers le monde, a publié cette année un guide illustré de la vérification des faits. En France, la naissance d’une nouvelle charte sur l’information et les migrations a été officialisée lors des assises du journalisme de Marseille. Ce nouveau guide déontologique établit onze principes qui couvrent la lutte contre les stéréotypes, la responsabilité professionnelle ou encore la formation continue sur les questions de migrations.
  • Comment lancer son activité d’éducation aux médias et à l’information (EMI) ? Réponses dans ce nouveau guide de l’association malgache Factivistes, qui explore les différents formats et agrège plusieurs ressources utiles. LAPRESSE.be a aussi publié plusieurs modules de « L’Actu en débat francophone », à télécharger gratuitement sur son site pour organiser des débats de deux heures sur des sujets d’actualité. Au Canada, l’équipe des Décrypteurs a remis à neuf ses ateliers thématiques pour apprendre à combattre la désinformation. En France, le rapport d’activité 2024-2025 du CLEMI permet d’en savoir plus sur le maillage des acteurs de l’EMI dans le pays. La période a aussi été marquée par la création du REFEMI, le réseau francophone de l’éducation aux médias et à l’information, qui compte plusieurs initiatives membres d’ODIL parmi ses fondateurs. 
  • Du côté de la recherche, les sciences cognitives sont venues nourrir la réflexion sur les manières de lutter contre la désinformation. Des chercheurs de l’institut français Jean-Nicod, rattaché au CNRS, proposent dans une étude une approche psychologique, économique et sociale des profils qui adhèrent le plus à la désinformation. Un autre rapport de l’association Adisi-Cameroun alerte sur la cybersécurité des médias et organisations de la société civile du pays. En France, les ONG Data for Good, Quota Climat et Science Feedback ont évalué pendant huit mois les cas de désinformation climatique dans les médias français et brésiliens. Enfin, l’Unesco a découvert que deux-tiers des influenceurs ne vérifient pas leurs sources avant de partager du contenu à leur public, tout en soulignantqu’ils sont aussi 73% à vouloir être formés.
  • Depuis octobre 2025, le portail des médias indépendants piloté par le média français Basta met en avant quotidiennement les productions de médias indépendants du monde entier, francophones ou non. Les médias qui souhaiteraient faire partie de la sélection peuvent demander une indexation au portail via un formulaire de contact
  • L’usage de l’intelligence artificielle, de ses dérives à son apport pratique à la vérification des faits, a fait l’objet de plusieurs articles de fond. Dans un article pour The Conversation, les chercheurs français Mathieu Marly et Gaël Lejeune plaident pour l’intégration de la formation au numérique dans les cours d’histoire pour sensibiliser les élèves aux fausses photos historiques générées par IA. Ils alertent aussi sur le détournement de vraies photographies à des fins de désinformation. En Suisse, la Semaine des médias s’est penchée sur l’impact de l’intelligence artificielle sur les rédactions, sur la création de contenus ou encore sur la sécurité des données personnelles. Le projet européen EDMO, en collaboration avec plusieurs médias du continent, a mis au jour l’usage massif de l’IA par les partis d’extrême droite pour générer du contenu relayé par leurs sympathisants. 
  • En 2025, l’Afrique francophone a vu émerger des projets collaboratifs d’enquête là où l’intégrité de l’information est menacée. La Plateforme africaine des fact checkers francophones (PAFF), issue de l’alliance de dix médias africains, a publié ses premières enquêtes. Alors que le conflit du M23 déchire toujours l’Est de la République démocratique du Congo, Africa Check et Balobaki Check se sont intéressés à une bataille plus insidieuse : la désinformation et ses conséquences délétères pour les civils, les travailleurs humanitaires et les journalistes. Le Réseau international des journalistes d’investigation a recueilli plusieurs témoignages de journalistes nord-africains, obligés de composer avec des lois répressives. D’autres se sont intéressés aux campagnes de désinformation pilotées par le Kremlin sur le sol africain : c’est le cas de l’enquête Truth Africa menée par Pravda et PesaCheck, et de All Eyes on Wagner, qui a dressé une cartographie des différents réseaux d’influence dont les jalons ont été posés par le groupe Wagner.


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(Crédits photo : Declan Sun, Unsplash)

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