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Comment intégrer l’intelligence artificielle aux pratiques journalistiques

Le 20 août dernier, Guillaume Kuster, cofondateur et PDG de Check First, nous a montré quelques outils d’intelligence artificielle très utiles pour épauler les journalistes et vérificateurs de faits dans leurs enquêtes.

Check First est une entreprise finlandaise qui conçoit des solutions et des méthodologies destinées à faciliter le travail des initiatives de lutte contre les désordres informationnels à travers le monde. L’Organisation internationale de la francophonie s’est notamment appuyée sur son expertise pour créer ODIL. Son cofondateur et PDG, Guillaume Kuster, a tenu une formation pour connaître les différents outils d’intelligence artificielle (IA) pour faciliter la recherche d’informations, la vérification des faits et la publication. 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, notre formateur a souhaité faire quelques rappels éthiques pour utiliser ces outils de façon responsable :

  1. Les IA ne sont pas parfaites. Comme le rappelle Guillaume Kuster, les informations transmises par ces outils doivent toujours être vérifiées en croisant les sources. Les IA héritent aussi des biais de leurs données d’entraînement, qui peuvent compter des stéréotypes discriminatoires, racistes ou sexistes. D’autres encore ne respectent pas les droits d’auteur. 
  2. Faire preuve de transparence. Il est important d’être honnête avec son public quant à l’utilisation de l’intelligence artificielle. Par exemple, en publiant une politique d’utilisation des IA à destination des lecteurs, ou en interne. 
  3. Prendre connaissance des utilisations courantes de l’IA. Elle peut être utilisée pour fabriquer une version audio d’un article, ou servir à créer un brouillon d’article ou une trame.

Dans notre formation, Guillaume Kuster explore plusieurs catégories d’outils d’intelligence artificielle, avec leurs objectifs propres : 

  1. Outils d’agrégation : « On peut y penser comme une sorte de moteur de recherche survitaminé », explique Guillaume Kuster. Parmi eux, on compte Perplexity et Notebook LM. Créé sur la base de Gemini, l’IA de Google, ce dernier permet de créer une carte heuristique à partir de documents. Pour traiter d’un sujet scientifique, SciSummary se révèle aussi très utile pour rassembler un corpus d’études et le résumer. 
  2. Génération d’images : Leonardo, Midjourney, Stable Diffusion, Invideo AI.
  3. Retranscription de fichiers audio : Whisper AI, Aiko (disponibles sur iOS). 
  4. Géolocalisation : Picarta.AI.

L’annuaire spécialisé There’s an AI for that permet de trouver des outils adaptés à vos besoins spécifiques. Attention à les utiliser avec prudence : être recensé sur cet annuaire n’est pas un gage de qualité. « Essayez de toujours rester le dernier juge de la qualité de l’information produite par les outils », conseille notre formateur. Car si les possibilités offertes par l’intelligence artificielle sont infinies, il est important de savoir équilibrer le gain de temps qu’elle permet avec les risques qui y sont liés, comme celui de s’appuyer sur des informations erronées. 

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