Service de presse en charge de la lutte contre la désinformation.
Le 28 juin 2019, le service de presse mexicain Notimex, un service quotidien géré par le personnel du président mexicain Andrés Manuel López Obrador, a lancé sa propre unité de vérification des faits : “Verificado Notimex”. Selon le tweet inaugural de Notimex sur la plate-forme, le projet est conçu pour déconstruire les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux ainsi que pour vérifier les contenus douteux publiés par les médias traditionnels, tels que les journaux, les radios et les chaînes de télévision.
Vote de la loi
En avril 2021, un projet de loi déposé par le chef de la majoritéLe projet de loi obligerait les entreprises à censurer des catégories largement définies de contenu en ligne, en violation des normes internationales actuellement en vigueur. Le projet de loi ferait de l’organisme de réglementation mexicain des télécommunications et de la radiodiffusion, l’Institut fédéral des télécommunications (IFT), l’arbitre final des différends relatifs à la modération du contenu, lui permettant d’annuler les décisions des opérateurs de réseaux sociaux sur la manière et le moment de supprimer le contenu d’un utilisateur ou de suspendre ou annuler leur compte. Et cela permettrait à l’IFT de punir les opérateurs de réseaux sociaux d’amendes pouvant aller jusqu’à 4,4 millions de dollars s’ils ne se conforment pas à ses règles ou si l’IFT n’est pas d’accord avec leurs décisions de modération de contenu.
Aucune information disponible
L’INE est l’autorité administrative indépendante en charge de la régulation des élections
Le Mexique ne dispose actuellement d’aucune législation traitant spécifiquement de la question de la désinformation diffusée par les médias sociaux dans le contexte des élections. Au lieu de cela, ce problème a été traité par les autorités électorales à travers des campagnes d’information contre les « fausses nouvelles ».
Selon le directeur de l’Institut national des élections (INE) du Mexique, les sites de médias sociaux présentent un certain nombre de défis qui pourraient potentiellement avoir un impact sur les élections, étant donné la volatilité des informations présentées sur ces sites et la facilité avec laquelle les images et les informations destinées à promouvoir ou attaquer des partis politiques et des candidats peut être faussé. Il a également indiqué que l’INE répond à la désinformation par des informations véridiques sur les élections diffusées sur les plateformes de médias sociaux au lieu d’essayer de censurer, limiter ou punir l’utilisation des médias sociaux à des fins de désinformation, dans le but d’aider le public à prendre des décisions éclairées concernant les élections.
Il convient en effet de noter que l’INE a signé des accords de collaboration avec Facebook et Google concernant l’actualité des élections nationales de 2018 au Mexique. L’accord avec Facebook prévoyait des ateliers visant à former le personnel concerné de l’INE à l’utilisation de ce média social ainsi qu’aux meilleures pratiques en matière de communication politique sur la plateforme. En outre, l’INE devait diffuser au public des documents d’information élaborés par Facebook et des organisations civiques qui contenaient des directives sur la détection des contenus de mauvaise qualité disponibles sur Internet, aidant ainsi le public à être en mesure d’identifier des informations fiables.
Institut National Électoral (INE). « L’INE présente un modèle pour lutter contre la désinformation lors des élections 2018-2019 ».
« Facebook et l’INE annoncent une collaboration pour les élections de 2018 ».